Alex sur La Loire à Vélo entre Nevers et Candes-Saint-Martin
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Été 2022, 1 an après avoir observé les cyclotouristes avec envie près de chez moi sur la ViaRhôna mon heure est enfin venue. À mon tour de partir à l'aventure ! Je l'emprunte, puis j’enchaîne avec la Saône et la Bourgogne. 400km déjà avalés, me voilà sur l'EuroVelo 6 qui devient ensuite La Loire à Vélo à partir de Cuffy, après Nevers. La Loire à Vélo aurait pu mieux m'accueillir, je commence avec 3 jours de pluie, de grêle et de violents orages. Mais tout cela n'enlève rien à ma détermination. La route est belle, la faune et la flore qui la bordent me font vite oublier les premiers jours difficiles.
Nevers – La Chapelle-Montlinard : 49 km
Après avoir roulé plusieurs jours sous la pluie en traversant la Bourgogne, quelques rencontres et une première crevaison, je répare rapidement ma roue et je rejoins enfin La Loire à Vélo à Nevers (Kilomètre zéro à Cuffy). Je profite d’une terrasse du centre-ville pour le déjeuner et d’un Décathlon pour faire le plein de chambres à air et de gaz pour mon réchaud.
Je passe la nuit à la Charité sur Loire où – surprise – je retrouve les deux cyclos croisés la veille. Nous décidons de partager un verre dans une des nombreuses guinguettes des bords de Loire et je finis la soirée à visiter la cité médiévale.
La Chapelle-Montlinard – Cosne-Cours-sur-Loire : 40km
Après une nuit et un réveil plutôt humide, je décide de partir aux aurores pour profiter de la traversée des vignobles de Sancerre et Pouilly-sur-Loire. Mais ce que je ne sais pas encore, c’est que ma journée ne sera faite que de pluie et d’orage. Je la passe donc à rechercher un stade de foot ou abribus pour trouver refuge et me mettre au sec.
Je parcours tout de même rapidement Sancerre et décide de m’arrêter en début d’après-midi à Cosne-Cours-sur-Loire. J’y déjeune dans un restaurant avec une vue imprenable sur la Loire agitée et décide de ne pas reprendre la route pour aujourd’hui car je suis trempé de la tête aux pieds. Je m’offre le luxe de m’installer dans un camping proposant des chalets et y élis résidence pour les heures à venir. Je reprends des forces grâce à une sieste salvatrice et me dirige en ville pour profiter du musée de la Loire et d’un superbe cinéma des années 1930 repéré plus tôt.
Cosne-Cours-sur-Loire – Gien – Sully-sur-Loire : 79km
La pluie n’est plus qu’un lointain souvenir. Place à la chaleur qui me suivra jusqu’à la fin de mon voyage.
Direction Sully sur Loire. Pour atteindre ma destination, je passe par la centrale de Belleville sur Loire et recroise Charly un cyclo slovaque qui traverse l’Europe pour rejoindre l’Espagne. Nous échangeons difficilement mais je comprends qu’il est en difficulté et décide de lui offrir quelques fruits et barres de céréales pour l’aider à reprendre la route. Je traverse le Pont-Canal de Briare et son architecture métallique impressionnante.
Arrivée à Gien pour midi. Je profite de ce timing idéal pour faire quelques courses et m’installe pour déguster mes trouvailles sur une plage face à la ville et à sa magnifique église Sainte-Jeanne-d’Arc de Gien.
En milieu de journée, mes pédales m’amènent à Sully-sur-Loire par le parc du Château. Je profite de ce dernier pour une pause fraîcheur et en profite pour prendre quelques photos avant de me rendre au Camping le Jardin de Sully, situé à la sortie de la ville.
J’y rencontre Aeron, un cycliste belge qui traverse la France pour se rendre à un mariage dans le Sud. Nous partageons quelques bières et anecdotes de nos voyages respectifs. Demain, direction Orléans.
Sully-sur-Loire – Orléans : 65km
Je roule fort toute la journée pour arriver tôt. À mi-chemin je fais la connaissance de Pacôme qui vient de traverser l’Europe depuis Athènes pour rentrer chez lui à Blois. Je termine la journée avec lui et je prends note de ses conseils qui me seront bien utiles pour la suite de mon parcours.
Orléans – Blois : 75km
Après une soirée à découvrir le centre-ville d’Orléans et ses animations sur les quais de la Loire – ainsi que le confort d’une nuit passé dans un vrai lit – je donne mes premiers coups de pédales en direction de Blois.
Je fais un stop à Beaugency sur les recommandations de Pacôme, rencontré quelques jours avant. Avant de repartir je profite du marché couvert pour faire quelques courses pour la soirée.
Il fait très chaud ce jour-là et me vient l’idée fantastique de me croire plus intelligent que mon GPS. Résultat : je me retrouve dans un champ où mon vélo passe à peine, bloqué par une rivière infranchissable. 1 heure de perdue et beaucoup d’énergie dépensée qui transforme mon après-midi en enfer. J’arrive difficilement à Blois où des travaux sur la piste cyclable me font passer par des routes très dangereuses pour, enfin, rejoindre le camping.
Je décide de manger au bord de l’eau où je profite du coucher de soleil qui me fait oublier ma journée difficile. Demain, je prévois un circuit des Châteaux de la Loire.
Blois – le Pays des Châteaux - Chaumont-sur-Loire : 82km
Je me rend à Blois où je gravis le chemin jusqu’à son Château royal. La pente est raide avec un vélo chargé ! Je trouve une terrasse sur la place du château pour prendre un café et profite du spectacle du dragon à la fenêtre de la maison de la magie (que je conseille).
Après un ravitaillement nécessaire pour une journée qui s’annonce brûlante, j’arrive rapidement dans l’immense Domaine de Chambord. La route est sécurisée pour les cyclistes mais accidentée par endroits.
Je profite des jardins pour ma pause du midi, puis continu mon parcours au Château de Cheverny où j’ai choisi de visiter l’exposition sur Tintin – un choix stratégique pour profiter de la climatisation – et forcément leurs magnifiques extérieurs.
Une fois fini, je prends la direction de Chaumont-sur-Loire pour la dernière étape de la journée. La chaleur est écrasante. J’arrive tard au et obtient par chance le dernier emplacement disponible au camping.
Chaumont-sur-Loire – Chenonceau – Montlouis-sur-Loire : 75km
Je quitte la Loire pour rejoindre le Cher et le Château de Chenonceau. Je roule tôt le matin et traverse une forêt où j’aperçois un lièvre et un chevreuil qui se calquent tous deux sur mon passage. J’arrive du côté opposé au jardin de Chenonceau, ce qui m’offre une très belle vision des voûtes du château et du Cher qui le traverse.
Après une pause-café à profiter de la vue je reprends la route, longe le Cher tout l’après-midi entre vignes et forêts. Je passe la nuit à Montlouis-sur-Loire dans un camping à l’extérieur de la ville. Aujourd’hui, je viens de dépasser les 1000 km à vélo.
Montlouis-sur-Loire – Tours – Savonnières – Villandry - Candes-Saint-Martin : 70km
Au petit matin, je prends la direction de Tours où je fais un arrêt photo à la Cathédrale Saint-Gatien de Tours.
La sortie de la ville se fait difficilement. Je dois quitter la trace GPS et me retrouve sur une partie abîmée et jonchée de bris de verre.
Je retrouve la Loire et m’arrête pour manger à la guinguette de Savonnières (que je recommande, j’y ai reçu un super accueil) où je recroise par surprise les deux jeunes retraités cyclos. Nous décidons de reprendre la route ensemble jusqu’au Château de Villandry qui sera le dernier de mon programme.
Après une visite des immenses jardins du château, je me dirige vers Candes-Saint-Martin à la confluence de la Loire et de la Vienne qui sera ma prochaine destination.
Mon périple sur La Loire à Vélo se termine mais pas mon voyage. Je reprendrai le lendemain la route pour les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Maritime pour rallier la Rochelle et finir mon parcours le long de la Vélodyssée jusqu’à Bayonne, traverser les Pyrénées, rejoindre la Méditerranée et la Camargue pour enfin reprendre la ViaRhôna jusqu’à chez moi.
Environ 1200km à parcourir.
Retrouvez la suite de mon voyage à découvrir sur ma page Instagram le_cyclocuistot.