Caroline sur La Loire à Vélo !

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C’est en août 2019 que j’ai suivi l’itinéraire de la Loire à Vélo avec mon ex compagnon. Une première expérience inoubliable de cyclotourisme. Cela n’a fait qu’accroître mon désir d’explorer les routes à vélo et de partir davantage à l’aventure. Le voyage a duré dix jours entre Nevers et Saint-Nazaire.

De Nevers à Saint-Satur

Nous sommes partis d’Orléans tôt le matin direction Nevers en train. Il est aux alentours de 13h30 au départ de Nevers pour rejoindre le départ officiel du parcours situé à Cuffy. Direction Sancerre ou plus précisément Saint-Satur où nous attendait le camping. Cette journée était la plus chaude de la semaine et le parcours n’était qu’une levée vide sans ombres. Vive les coups de soleil ! Nous avions sur nous deux litres d’eau. Avec la chaleur, nous avons rapidement manqué d’eau à deux reprises. Nous avons fait un arrêt devant une auberge afin de nous approvisionner en eau fraîche. Le ciel s’est couvert laissant tomber quelques gouttes de pluie. Nous avons fait une seconde réserve d’eau en demandant auprès de civils installés en terrasse de leur demeure.

Après une longue après-midi épuisante et fatigante à me demander si j’allais vraiment être en mesure d’effectuer dix jours de parcours à vélo, nous avons atteint le camping aux alentours de 20h45, la nuit commençait à tomber. Nous avons récupéré une enveloppe dans laquelle se trouvaient le plan et la clé de notre tente. Voici un gros avantage de ce parcours : les emplacements destinés aux cyclistes afin qu’ils ne s’encombrent pas trop durant le voyage. La tente avait deux sommiers avec des draps et une prise électrique. Un confort tout à fait convenable pour une nuit voire une semaine. Il était difficile de se poser sur la selle du vélo au petit matin.

De Saint-Satur à Gien

Nous quittons le camping de Saint-Satur vers dix heures avec un arrêt à la boulangerie afin d’acheter des litres d’eau supplémentaires et des sandwichs pour le déjeuner.

Nous avons longé un canal et nous nous sommes arrêtés près d’une écluse pour regarder le passage d’un bateau. Nous avons continué de rouler jusqu’à l’heure du déjeuner non loin de la centrale électrique de Belleville-sur-Loire. Nous sommes passés au pied de cet endroit et je n’avais jamais vu une centrale d’aussi près. Les cheminées étaient immenses. En passant sous des câbles électriques, j’ai ressenti comme des picotements désagréables entre les jambes. Mon ex compagnon a eu la même sensation. Ce devait être à cause de l’électricité statique dû au frottement de nos cyclistes contre la selle du vélo…

A Belleville-sur-Loire, nous avons emprunté un joli petit sentier avec une indication « Orléans 109 », le nombre de kilomètre restant pour atteindre notre lieu de résidence. Puis nous avons rencontré le panneau indiquant notre entrée dans le département du Loiret, nous venions d’entrer sur nos terres après avoir traversé une partie de la Nièvre.

Au fur et à mesure de notre progression vers Gien, la Loire semblait bien asséchée. Il faisait beau et surtout meilleur que la veille. Nous roulions le long d’un chemin de forêt direction Briare et son pont canal. Il était 16h quand nous sommes arrivées là-bas et on s’est arrêté à la terrasse d’un glacier et salon de thé proposant des glaces artisanales faites maisons. Nous avons commandé deux thés glacés maisons et deux coupes de glaces recouvertes de chantilly. Même la coupe était faite en chocolat, tout pouvait se manger. Je dois admettre que les glaces étaient délicieuses, peut-être même les meilleures que je n’ai jamais mangé jusqu’à maintenant.

Nous avons repris notre route après cette pause revigorante. Il nous restait une heure avant d’arriver à Gien. Nous avons traversé le pont canal en marchant à côté de nos vélos. Nous sommes arrivés à destination vers 18h15. Je ne me souvenais plus que la ville était aussi charmante vue de la rive sud.

Nous arrivons au camping dans lequel nous séjournons dans une tente sur pilotis avec autant de confort que celle de la veille. Nous avions une belle vue sur la Loire et Gien Plage.  Le camping possédait une piscine mais nous avions oublié de prendre nos maillots de bain pour cette première étape. Dommage ! Ce n’était que partie remise comme nous avions prévu de dormir chez nous, à Orléans.

Le soir venu, nous avons dîné dans un restaurant au centre-ville. Un bel accueil, un repas de qualité et aussi un peu de patience pour le service car celui-ci était la propriété d’un couple. Ils étaient deux à y travailler : une femme et son mari. Ce dernier venait aux tables pour conseiller les clients qui ne seraient pas du coin. Les échanges étaient agréables ! Le menu de cette soirée : tartare de dorade, gingembre, citron vert et salade saumon fumé, crevettes, pomelos (en entrée) ; tarin de canard avec son écrasé de pommes de terre avec petits légumes et sauce au foie gras (en plat) ; café gourmand en dessert. Nous étions les derniers à sortir et nous avons discuté longuement avec ce couple à la caisse.

De Brain-sur-l’Authion à Saint-Florent-le-Vieil

Deuxième partie du parcours après un arrêt dans notre résidence à Orléans. Nous avions pensé à prendre nos maillots bains. Nous étions aux portes d’Angers dans un charmant camping proposant des emplacements réservés aux cyclistes comme pour les précédents campings rencontrés. Nous avions fait un saut dans la piscine avant d’aller dîner au bistrot de ce camping : Port Caroline. Nous avons discuté avec un couple belge installé à la table jusqu’à côté de nous. Ils se rendaient à Lisbonne en camping-car. Le bistrot du camping avait un large choix de plats, il y en avait pour tous les goûts.

Le lendemain, jour de notre départ vers Saint-Florent-le-Vieil, je me suis réveillée au bruit reconnaissable d’une montgolfière qui passait au-dessus de nos têtes. Nous avons pris notre toilette avant d’aller prendre notre petit-déjeuner offert. Je suis ensuite partie remettre les clés de la tente au propriétaire des lieux avec qui j’ai échangé quelques mots sur le parcours, l’accueil et le confort du camping. Il m’a demandé si nous voulions repartir avec quelques prunes fraîchement cueillies ce matin.

Le couple belge (dont je regrette de ne pas connaître le prénom et le numéro de téléphone pour parler de notre avancée sur la route) était aussi sur le départ. Nous avons vérifié l’état des pneus de nos vélos : faiblement gonflé. Heureusement, le couple avait une pompe à vélo. Tout le monde a donné un peu d’effort à la tâche y compris le propriétaire. Nous avons pris quelques prunes et avons très vite sentis la différence suite au gonflage des pneus. Sur la route, le camping-car de nos voisins belges nous avait dépassés et je leur ai souhaité un bon voyage. C’était probablement le meilleur départ de ces dix jours dans une ambiance agréablement matinale et dans la bonne humeur.

Sans passer par Angers, nous arrivons à Bouchemaine pour l’heure du déjeuner. Nous avons échangé quelques mots avec des cyclistes qui s’intéressaient à notre parcours. Une cycliste nous a demandé s’il y avait de quoi se loger aux alentours. Elle effectuait la Loire à Vélo en sens inverse. Et nous lui avons conseillé le camping d’où nous venions le matin même. En échange, elle nous avait conseillé de suivre la Loire et non le chemin indiqué sur le routard (servant surtout en cas de crue).

C’était un très bon conseil que nous avons eu plaisir à suivre sous des gouttes de pluie. Arrivés sur l’île de Saint-Florent-le-Vieil, nous venions d’entrer dans le département de Loire-Atlantique. Au cours de notre aventure, nous avons parcouru six départements à vélo. Nous étions de nouveau dans une tente sur pilotis. Nous avons repris nos vélos pour aller dîner dans un restaurant italien. Sur les câbles du pont, je voyais plusieurs oiseaux se poser dessus ce qui m’a fait penser au film « Les oiseaux » d’Alfred Hitchcock.

De retour au camping, nous avons cherché en urgence un logement pour dormir sur Nantes, la prochaine étape, et nous sommes allés nous promener dans le centre-ville. Nous sommes montés jusqu’au vieux bourg puis vers l’abbaye, là où nous avons pu observer un panorama aussi beau qu’à Candes-Saint-Martin, une précédente étape. Il y avait une grande colonne consacrée à la duchesse d’Angoulême soit Marie-Thérèse connue sous le nom de « Madame Royale », la fille de Louis XVI et Marie-Antoinette.