Marie, Martin et Armel de Nantes à Nevers

1
  • © Une famille aventureuse
  • © Une famille aventureuse
  • © Une famille aventureuse

"Nous sommes, Marie et Martin, un couple de trentenaires, l’aventure chevillée au corps. Avec notre petit Armel (21 mois) dans sa remorque tractée, nous allons pendant 6 mois, à raison d’une cinquantaine de km par jour, faire un tour de France à vélo en suivant les grands fleuves et rivières de l’hexagone. L’objectif, prendre le temps de découvrir les régions reculées de notre pays, avant que le petit n’entre à l’école. Et prouver qu’il est possible de voyager au long cours à vélo avec un bébé, en couches lavables ! Partis le 06 mars de Concarneau (Finistère), nous rejoignons La Loire à vélo à Nantes. Nous nous reposons quelques jours dans la cité des Ducs de Bretagne. Armel est ébahi devant l’éléphant géant des Machines de l’Ile."

De Nantes à Saint-Florent-le-Vieil : 54 km

Reprenant les vélos, sous un beau soleil, nous commençons enfin la remontée de la Loire. Rive droite d’abord jusqu’à Mauves sur-Loire, puis rive gauche par de petites routes partagées, au milieu du bocage. Au-dessus, nous apercevons les ruines du Château de Champtoceaux. Avec énergie, nous atteignons les remparts et les jardins de la promenade de Champalud. Quelle belle surprise de découvrir au sommet un panorama exceptionnel surplombant la Loire.

L’après-midi, nous roulons bien, et continuons jusqu’à Saint-Florent-le-Vieil. Nous goûtons sur l’esplanade de l’église abbatiale, et apprécions la vue sur les iles sauvages au milieu du fleuve, avant de se mettre en quête d’un lieu de bivouac. Ce sera sur la promenade de Julien Gracq, un espace enherbé au bord de l’eau juste avant le vieux bourg. Parfait pour terminer une si belle journée, avec, en prime, un ciel rougeoyant au coucher du soleil à cause du sable venu du Sahara. Nous nous endormons avec les cris des chouettes.  

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

De Saint-Florent-le-Vieil à La Possonnière : 33 km

Ce matin, le ciel est bleu mais le temps est frais ! Nous sommes heureux d’avoir nos habits en laine mérinos, doudounes et bonnets. Armel découvre l’utilité des gants, après quelques pleurs. Nous repartons sous de belles lumières, laissons Saint-Florent-le-Vieil, et continuons sur la Rive gauche de la Loire, jusqu’à Montjean-sur-Loire.

Même s’il est bien installé dans sa remorque et arrive à dormir et jouer, Armel a besoin de sortir et se défouler. Nous devenons experts pour trouver les aires de jeux, sur le quai des Mariniers. Nous découvrons quelques-unes des fameuses sculptures de Montjean-sur-Loire, massives, installées le long de la promenade.  

 

© Pixabay © Pixabay

Puis, nous continuons sur Chalonnes-sur-Loire, et traversons le fleuve sur la rive nord pour rejoindre la Possonnière en suivant la levée. Le vent de face nous ralentit, mais nous arrivons dans les temps chez le couple d’amis qui nous attend, heureux d’avoir l’après-midi pour nous reposer, et profiter des bords de Loire, à pied cette fois-ci. La Possonnière s’y prête bien.

Quelques chalands (bateaux à fonds plats traditionnels de la Loire) sont amarrés au port et se laissent photographier, tandis que la Guinguette attend sagement le printemps pour relancer son activité. Amis cyclistes, une halte intéressante à la belle saison ! Surtout avec le camping à proximité.   

De la Possonnière à Bessé : 46 km

Nous repartons de la Possonnière heureux de ces quelques moments passés avec nos amis. Marie a passé quelques années à Angers, et ce voyage est l’occasion de revoir des personnes que nous avons peu vu ces deux dernières années à cause des rebondissements sanitaires.  

 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

Ce début de journée est éprouvant. Au départ de La Possonnière, l’itinéraire de la Loire à vélo nous amène sur les hauts de Savennières, à travers les premiers vignobles de notre périple. Les paysages changent, et le voyage rentre peu à peu dans notre quotidien. Une autre montée à l’approche de Bouchemaine teste nos cuisses endolories, et ravive des tendinites que nous essayons de soigner depuis notre départ de Concarneau. 

Nous traversons la Maine et montons à Sainte-Gemmes-sur-Loire déjeuner avec nos amis Anne-Claire et Célian. Nous découvrons leur maison retapée, et Andrea, leur 2e bébé de 3 mois, encore si petit. Armel est heureux d’avoir, en la présence de Léo, un compagnon de jeu, même si ce dernier est malade… Nous mangeons au chaud, et prenons des forces pour la suite de la journée.  

 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

Nous repartons vers 14h30. Armel s’endort vite dans sa remorque. Nous traversons le joli village des Ponts-de-Cé où nous ne pouvons nous arrêter. Nous prenons la Levée de la Belle Poule vers la Daguenière et Saint-Mathurin-sur-Loire. Le vent est encore de face, et le trajet un peu plus monotone, s’éloignant du fleuve, passant dans la campagne entre champs et hameaux. Dans les jardins, les habitants ont mis du voile de protection sur les arbres déjà en fleurs.

Cela annonce une nuit fraiche, alors que nous prévoyons de bivouaquer sous la tente les deux prochaines nuits… Nous retrouvons la rive gauche et des paysages plus sauvages à Saint-Rémy-la-Varenne, un village paisible entouré de verdure. Après un rapide goûter, il est déjà 17h. La température baisse, le logis du Prieuré et l’idée de dormir au chaud nous tentent… Nous continuons tout de même quelques kilomètres.

Armel s’endort alors que nous traversons les petits villages de Saint-Maur et du Thoureil, accrochés en bord de Loire. Les maisons semblent anciennes, la vie douce, coulant au gré de l’eau. Au port le long du quai, quelques bateaux traditionnels, et une péniche habitée, où se retrouvent quelques amis autour d’un verre.   

Nous aimerions rester dans ce cadre idyllique pour la nuit, mais il n’y a aucun espace de bivouac. Nous nous installons un peu plus loin près de Bessé, dans un espace aménagé entouré d’arbres, au bord de l’eau. Nous qui appréhendions cette recherche de bivouac, nous sommes pour l’instant agréablement surpris par les possibilités que la Loire nous offre. Nous montons la tente. Deux ânes dociles se laissent caresser. Armel est heureux, nous aussi.  

Le soir, nous mangeons, préparons la bouillotte du soir, et nous endormons aux sons de la forêt et des cris des chouettes, seuls dans notre petit monde.  

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

De Bessé à Candes-Saint-Martin : 38 km

Il fait encore froid ce matin. Nous nous empressons de reprendre la route vers 9h30 pour nous réchauffer. Les jambes se font lourdes aujourd’hui. Nous rejoignons Gennes-Val-de-Loire et suivons l’itinéraire de la véloroute nous emmenant dans les hauteurs. Nous retrouvons les bords de Loire au niveau de La Mimerolle. A l’entrée de Saumur, à Saint-Hilaire-Saint-Florent, nous découvrons avec étonnement les grands bâtiments des maisons de Crémant-de-loire (Bouvet-Ladubay, Maison Langlois-Château, Veuve Amiot…). Dommage que les caves de dégustation soient encore fermées en ce mois de mars.

Nous atteignons le centre de Saumur vers 12h30 et nous arrêtons sur la place Saint-Pierre. Ce quartier au pied du Château a gardé son charme médiéval : maison à pans de bois, ruelles étroites, pavées, sinueuses… Nous profitons des rayons du soleil à la terrasse d’un café pour nous reposer. Armel découvre les frites, et fait du charme aux passants.  

 

Avant de repartir, nous montons découvrir le Château de Saumur au style pré-Renaissance, perché au dessus de la ville. Nous faisons le tour des jardins, et découvrons une vue incroyable comme ce voyage nous en donne peu, le château surplombant la ville et la Loire. Armel est fatigué est nous ne visitons pas l’intérieur. Mieux vaut reprendre les vélos et le laisser se reposer dans sa remorque pendant que nous avançons.  

Nous montons sur les côteaux et passons par les vignobles AOC Saumur-Champigny, entre Dampierre-sur-Loire, Souzay-Champigny et Parnay. Nous découvrons également les villages aux cavités troglodytiques, comme Turquant, où de nombreux artisans sont installés. Malheureusement pour nous, tout est fermé.  

 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

Nous rejoignons la voie verte et quittons l’Anjou pour la Touraine, direction Montsoreau, puis Candes-Saint-Martin, à la confluence de la Vienne et de la Loire, en Indre-et-Loire, où nous nous arrêtons pour la nuit. Nous tombons sous le charme d’une cave donnant sur la rivière, devant laquelle nous posons la tente, avant de découvrir quelques crus locaux en terrasse.

Nous mangeons chaud, et nous endormons rapidement en écoutant l’eau couler en contrebas. Encore un bivouac agréable. Quelle chance !  

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

De Candes-Saint-Martin à Villandry : 45 km

Ce matin, il fait encore très frais.  Les propriétaires de la cave nous invitent à prendre une douche et un café chaud chez eux. Nous acceptons avec joie. Réchauffés, nous partons vers 10h, traversons la Vienne, et roulons le long de la rivière puis dans le bocage de la presqu’ile du Véron, direction Savigny-en-Véron.  Nous passons Avoine, puis remontons au Nord-Est pour rejoindre les bords de Loire. 

Nous arrivons à 12h30 à Rigny-Ussé et son imposant Château du XVe siècle qui inspira Charles Perrault pour son conte La Belle au Bois dormant. Nous y retrouvons nos amis Tim, Manue, et leurs enfants, Yaëlle et Salomé. Ils se joignent à nous pour un weekend à vélo. Deux convois vélos et remorques, ça va faire de l’effet sur la route !  

 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

Nous prenons la grande levée en voie partagée direction Bréhémont et La Chapelle-aux-Naux.  Avec la vitesse des voitures qui nous dépassent et les enfants, nous ne sommes pas très rassurés. A la fin de cette 2e semaine de voyage, nous passons la barre des 500 km, juste avant d’arriver au Bec du Cher. Déjà ! Les corps sont usés, mais s’habituent doucement aux efforts quotidiens. Nous prenons goût à cette itinérance, et visons déjà les 1000 km ! 

Nous immortalisons ce moment avec nos amis, et continuons sur Villandry où nous avons réservé un gîte pour le soir. Les enfants sont heureux de descendre des vélos-remorques et de jouer dans le jardin du gîte. Les parents aussi, autour d’une bière et d’une bonne bouteille de vin. Qu’il est bon de partager ces moments. 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

De Villandry à Tours : 30 km

Après une visite succincte des ruelles médiévales de Villandry, nous reprenons les vélos accompagnés de nos amis et, en suivant les rives du Cher, nous arrêtons rapidement à Savonnières pour manger et laisser jouer les enfants sur une aire de jeux en bord de rivière. A proximité, plusieurs bateaux traditionnels sont exposés en bordure de route, dont un en construction.

Après un café au soleil sur la terrasse d’un petit restaurant vue sur le port, nous repartons, notre famille aventureuse, le long du Cher, alternant voie verte et voie partagée. La route est agréable et nous passons rapidement des champs aux espaces péri-urbains de Tours, quittant le Cher pour suivre Le Vieux Cher.  

En entrant dans l’agglomération, l’itinéraire nous fait traverser de grands espaces verts puis nous amène au Lac de la Bergeonnerie où nous nous arrêtons goûter en profitant du soleil. Nous traversons ensuite le Cher pour atteindre le charmant centre ville médiéval. Les ruelles sont animées de restaurants, bars et commerces, les terrasses bondées.  

Puis, longeant la grande rue nationale, nous retrouvons la Loire au niveau du pont Wilson.  Le fleuve est encore large, le courant important en ce mois de mars. Même ici, en plein cœur de la ville, la Loire garde son caractère indompté. Nos hôtes du soir, contactés sur le site Warmshower, habitent une petite maison avec jardin près du quai du Portillon. Parfait pour laisser les vélos en sécurité, profiter de la ville et se reposer un jour avant de continuer notre périple. 

De Tours à Chaumont-sur-Loire : 50 km

Ce jour OFF à Tours nous a fait le plus grand bien. En voyage au long cours, il faut savoir s’arrêter pour durer, surtout pour soigner les petits bobos, comme la tendinite au genou de Martin… Le temps est avec nous. Sous le soleil, nous repartons vers 10h sur la rive gauche de la Loire le long de la voie verte. Puis, l’itinéraire bifurque vers les hauteurs de Montlouis-sur-Loire. 

L’imposant Château Royal d’Amboise et ses hauts remparts dominent la ville et le fleuve. Nous remontons la rue Victor Hugo… jusqu’au Château du Clos-Lucé où nous nous arrêtons. Nous découvrons que cette demeure fût celle de Léonard De Vinci jusqu’à sa mort en 1519. Armel (et nous aussi) est fasciné par les reconstitutions des engins de l’inventeur, disposés dans le grand parc. 

 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

Nous repartons vers 14h30, et traversons les coteaux viticoles de l’appellation Touraine-Amboise sur de petites routes peu fréquentées. Les quelques côtes font mal à Martin, et l’après-midi passe difficilement. Après Mosne, nous faisons une halte à l’aire de jeux de Rilly-sur-Loire. Fatigués, nous repartons pour rejoindre Chaumont-sur-Loire, à 5 km. 

Heureusement, notre bivouac du soir est superbement situé, en bord de la Loire, dans le camping municipal (fermé). Pour nous réconforter des tensions naissantes dues à la fatigue, le soleil se pare de ses plus belles couleurs. Un clin d’œil de la nature qui nous apaise. 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

De Chaumont-sur-Loire à Muides-sur-Loire : 42 km

Tente pliée et affaires rangées en quelques minutes, nous reprenons la route vers 9h30 le long de Loire. Nous suivons une voie verte boisée jusqu’à Candé-sur-Beuvron. L’itinéraire monte ensuite sur les hauteurs, nous fait traverser des vignobles avec un panorama en contrebas sur le fleuve, puis redescend vers Blois. Nous y arrivons à 12h, parfait pour manger, et prendre le temps de visiter le centre-ville de cette ancienne capitale du Royaume de France.  

Nous découvrons à pied son Château à l’architecture mainte fois transformée, ses ruelles et passages pavés, les jardins du Roi surélevés, puis redescendons sur la place de la Résistance où Armel profite de quelques tours de manège.

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

Reposés et détendus, nous repartons par la rive Nord. La route est agréable, alternant entre bitume et sections forestières. Nous longeons le long mur d’enceinte du château de Ménars et passons le village fortifié de Cours-sur-Loire. Armel dort et nous choisissons d’avancer afin d’arriver tôt à notre bivouac du soir : Muides-sur-Loire

Nous y trouvons une aire de jeux pour Armel, et une berge accueillante au bord de l’eau où nous posons la tente, juste en dessous du camping municipal, toujours fermé. Encore un lieu idéal pour passer la nuit. Le regret du jour, celui de ne pas être passé par Chambord et son illustre Château entouré d’eau. Ce sera pour un prochain voyage, soyons en sûrs !  

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

De Muides-sur-Loire à Orléans : 45 km

Aujourd’hui, nous souhaitons atteindre Orléans où nous attend notre hôte Warmshower pour la nuit. Après l’imposante Centrale électrique de St-Laurent-des-Eaux, nous atteignons rapidement la jolie ville de Beaugency, puis Meung-sur-Loire. 

Nous sommes heureux d’arriver à Orléans à 15h pour nous reposer et visiter la ville libérée par Jeanne d’Arc ! Nous allons à l’essentiel : la place du Martroi avec la statue équestre de la pucelle d’Orléans, puis la Cathédrale Sainte-Croix dont les immenses tours s’élèvent vers les cieux. Nous remontons ensuite vers le quartier de la Madeleine où nous rejoignons la maison de notre hôte. Parfait pour notre halte du soir, accueilli par Xavier, cycliste chevronné avec qui nous passons la soirée à discuter voyage et deux roues. Un vrai plaisir.  

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

D'Orléans à Sully-sur-Loire : 55 km

Sur les conseils de Xavier, nous quittons Orléans et prenons la rive gauche, d’abord le long d’un chemin forestier pour traverser l’île Charlemagne, puis nous retrouvons la levée dominant la Loire. Nous suivons les méandres du fleuve où des îles sableuses attendent les premières nichées de sternes, mouettes et goélands. Des ragondins bravent le courant tandis que, à l’approche de Jargeau, nous découvrons une trentaine de couples de cygnes déjà installés sur une île pour la reproduction. C’est la saison des amours !   

Nous mangeons dans un parc arboré à Châteauneuf-sur-Loire, la vue sur les méandres du fleuve qui commencent à descendre vers le sud. Nous repartons ensuite par la promenade du Chastaing vers Germigny-des-Prés, puis Saint-Benoit-sur-Loire où nous nous arrêtons au Port, et son aire de jeux pour les enfants !

Nous continuons vers Sully-sur-Loire, entre levée petite route campagnardes, et trouvons le lieu adéquat, juste avant le Pont restauré en promenade pour cycliste et piétons. En face, nous apercevons les tours du Château de Sully, authentique bâtiment médiéval et ses douves remplies d’eau. 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

De Sully-sur-Loire à Châtillon-sur-Loire (Ecluse de Mantelot) : 43 km

Nous laissons derrière nous le château de Sully et suivons la levée, plein Est. Les jambes répondent bien ce matin, jusqu’à Lion-en-Sullias où l’itinéraire de La Loire à Vélo bifurque vers les collines, direction Saint-Florent. Un détour peu intéressant, que nous aurions sûrement évité avec une carte sous les yeux. En prenant la D 951, droit sur Saint-Gondon.  

Nous retrouvons la levée au niveau du hameau des Bordelets, et atteignons Gien une heure plus tard. Cette ville a fière allure avec ses couleurs ocres, son pont ancien reliant les deux rives, ses maisons anciennes le long de la berge, et son château dominant la cité. Les habitants sont en terrasse, et profitent du soleil. 

© C-Mouton © C-Mouton

Nous repartons en début d’après-midi, et atteignons Briare vers 15h30. Nous découvrons, étonnés, le fameux « Pont-Canal » de Briare permettant aux bateaux de passer de la Loire… à la Seine ! 662 m de long, ouvert à la navigation fluviale en 1896, et où les péniches se pressent toujours, tout comme piétons et cyclistes.  

Quant à Briare, il fait bon s’y arrêter et profiter de son charme, de ses cafés en bord de canaux parsemés de nénuphars, de balades fluviales et tout simplement de l’ambiance charmante qui s’y dégage. Malheureusement pour nous, le gîte étape est plein et nous devons continuer vers Châtillon-sur-Loire le long du vieux canal aujourd’hui fermé.  

 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

Nous suivons les panneaux nous amenant à l’Ecluse de Mantelot où nous espérons trouver un endroit où poser la tente. En arrivant, nous découvrons une magnifique bâtisse, l’ancienne maison d’éclusière qui accueille aujourd’hui le gîte « Relais de Mantelot » qui propose chambres d’hôtes, repas et terrasse ensoleillée, devant un panorama magnifique sur la Loire.

Le confort du lit et de la douche nous tente… Par chance, il reste une chambre ! Ce soir, nous dormirons au chaud ! Une halte que nous garderons en mémoire, tant l’accueil des nouveaux propriétaires des lieux, Véronique et Philippe, a été simple et agréable. 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

De Châtillon-sur-Loire (Ecluse de Mantelot) à La Charité-sur-Loire : 61 km

Ce matin, la brume enveloppe l’écluse de Mantelot. Le calme règne. Reposés, nous repartons sur la voie verte le long du canal latéral à la Loire, passant Beaulieu-sur-Loire, puis Belleville-sur-Loire où nous bifurquons au nord. Nous arrivons au pied des grandes cheminées de la Centrale Electrique de Belleville, dominant la Loire et… la Maison de la Loire du Loir et Cher vantant la naturalité préservée du fleuve.

Etonnant, même si la suite de l’itinéraire nous montre ce fameux visage sauvage et préservé du fleuve. Ici, le castor reprend ses droits, et les vaches paissent tranquillement à côté, loin du bruit du monde. Nous sentons arriver peu à peu dans des territoires moins urbains, moins fréquentés, moins attractifs, bien différents de l’Anjou ou du Val de Loire.  

© Maison de la Loire du Loir-et-Cher © Maison de la Loire du Loir-et-Cher

Le chemin est bon et nous roulons près de 40 km ce matin. C’est mieux quand le vent nous est favorable ! Nous découvrons de loin le piton rocheux de Sancerre et ses coteaux remplis de vignes, peu motivés à l’idée de le gravir… Nous restons dans la vallée, et rejoignons la Levée Napoléon pour les derniers kilomètres de la journée. L’itinéraire est magnifique, traversant la Réserve Naturelle du Val de Loire où de nombreuses îles parsèment le lit du fleuve.  

Nous arrivons finalement à La Charité-sur-Loire où nous sommes attirés par les remparts et vielles rues de la ville, son joli pont de pierre enjambant la Loire, et son église classée au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO. Nous prenons le temps de découvrir ce village à l’histoire si prégnante, mais qui nous semble malheureusement en déclin… 

© Une famille aventureuse © Une famille aventureuse

De La Charité-sur-Loire à Nevers : 33 km

Dernière étape le long de l’itinéraire de la Loire à vélo, avant de rejoindre l’eurovélo 06 et la Franche Comté ! Après plusieurs jours sous tente, nous arrivons à Nevers où Cloé et Geoffrey nous attendent. Nous serons hébergés 2 nuits avant de repartir vers l’Est.  

Nous suivons une voie verte très agréable, et alternons entre passages forestiers et d’autres à travers les champs où les haies sont taillées à hauteur d’homme. La Loire est toujours là, son cour a rétréci et les îles se font nombreuses dans son lit. Nous arrivons rapidement à Marseilles-les-Aubigny, l’un des derniers ports fluviaux du Cher. Il est étonnant pour nous, bretons et marins, de voir des voiliers si loin dans les terres !  

© AMoreau_CRTCentreValdeLoire © AMoreau_CRTCentreValdeLoire

Nous décidons de prendre le pont de Givry pour rejoindre Fourchambault et Nevers, sans passer par Cuffy et le bec d’Allier. Cela nous rajouterait 15 km, et nous souhaitons arriver tôt pour nous balader en ville et nous reposer. Nous loupons malheureusement le km zéro de cet itinéraire de la Loire à vélo et le Pont-Canal du Guétin passant au dessus de l’Allier. Ce sera une prochaine fois ! Sur un voyage de 6 mois, des choix s’imposent…  

Nevers nous accueille endormie, comme toutes les villes le lundi. Les commerces sont fermés, et peu d’activité se ressent dans les rues. C’est pourtant la 4e agglomération de Bourgogne ! Nous apprécions le centre ville, les nombreuses places où boire ou déguster les productions locales, et les berges de la Loire si favorables aux activités sportives. Un endroit où nous ne serions jamais venus sans ce voyage à vélo. 

© Pixabay © Pixabay

Nous suivre

Pour suivre nos aventures, notre périple de six mois sur les routes de France, retrouvez-nous sur notre compte Instagram.