Le rendez-vous annuel « Janvier de l’image » revient avec une exposition de Jean d’Yvoir, le piéton de Paris
Dans les années 1960 et 1970, Jean d’Yvoire a déambulé dans les rues de la capitale avec son appareil photo.
En simple passant, ce photographe singulier a su capter l’essence d’une époque qui fait étrangement écho à la nôtre.
Ces deux décennies appartiennent aux Trente Glorieuses, quand la croissance s’envole, que la natalité bat son plein.
Les promoteurs démolissent et construisent à tout va, des immeubles neufs se mettent à pousser comme des champignons.
Un design futuriste infiltre par petites touches le paysage urbain. Les grands travaux parisiens répondent aux aspirations de cette époque nouvelle : Forum des Halles (le consumérisme), Centre Pompidou (la culture contemporaine), tour Montparnasse (le rêve américain), boulevard périphérique (la voiture individuelle), avec un peu plus loin La Défense (le monde des affaires).
À sa manière, Jean d’Yvoire est le témoin de ce point de bascule. Il les observe à sa hauteur, celle d’un simple piéton, avec une étonnante acuité. Ce qui l’anime, c’est le théâtre de la rue avec ses passants et ses décors.
En voyant ces photos inédites, on peut se demander si elles n’étaient pas destinées à être redécouvertes cinquante ans plus tard, comme des capsules temporelles.
Elles nous laissent entrevoir comment notre présent a été imaginé, elles esquissent ce que notre époque aurait dû être. Et forcément, elles nous interrogent sur nos propres rêves d’avenir.
Période(s) | Matin | Après-midi | Jour d'ouverture | Jour de fermeture |
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